Il paraît que l'inconscient est plus fort que le secret.
Mais la force du secret réside en sa capacité à se muer en boulet.
Un secret.
Un mensonge par omission devrais-je dire.
L'inconscient est plus fort car pour faire émerger ce secret au grand jour,
il va aller se heurter, répéter, rappeler, une situation,
un événement anniversaire, un prénom,
qui est tu.
Ce n'est pas le tu qui tue, de la dispute ou de l'affrontement verbal.
C'est le tu du verbe Taire souvent nommé secret de famille.
Un secret. A lever pour s'en libérer. |
Pendant la seconde guerre mondiale, des situations interdites
de cette période particulière, ont crée des tragédies personnelles.
Des amours clandestines, des orphelins fruits de ces unions guerrières,
des trahisons dont la malhonnêteté a mené à la mort,
de vaillants soldats aux morts toujours mystérieuses,
d'autres moins vaillants, cachés
-qui ont porté longtemps leur culpabilité à l'inactivité...
Dans l'histoire transgénérationnelle, sur l'arbre généalogique,
des dates anniversaires, des prénoms qui se répètent,
sont porteurs d'une Histoire.
Mais aussi de boulets.
Des boulets que traine une personne,
parfois sur plusieurs générations,
qui le plombent pour construire sa vie
et être heureux tout simplement...
Les secrets de famille ont inspiré de nombreux livres et scénarios de films.
Je pense particulièrement au livre 'Un secret' de Philippe Grimbert.
Ce jeune enfant qui s'est inventé un frère imaginaire.
Ou encore 'L'origine de la violence' de Fabrice Humbert -prix Renaudot 2010-
un prof d'allemand en voyage scolaire à Buchenwald,
découvre une photo de détenu ressemblant étrangement à son père...
Deux livres à fleur de peau,
une vérité qui affleure au compte-gouttes.
Comme un secret de famille dans la vraie vie.
Bérénice Luboz café psycho 'la psychogénéalogie'
psychothérapie en analyse psycho-organique
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